Publié le 20 Mars 2014
Moi qui pensais ne pas être lue, j'ai atteint en quelques jours avec mon post "Femme d'intermittent, mode d'emploi", un nombre de vues que je n'aurais même pas osé visé en 50 ans de blog. Plus de 60 000. Oui, moi aussi j'ai cru mal lire.
Passés la surprise et le doute ("y'a forcément un bug chez Overblog"), je me suis surtout dit que le fameux REGIME d'intermittence (j'ai bien pris note des nombreux commentaires) avait grand besoin qu'on parle de lui. D'abord, pour arrêter de faire comme si il n'existait pas. Ensuite, pour faire taire les trop nombreuses mauvaises langues qui en ignorent tout et s'en font un ramassis de mauvaises idées reçues.
Alors, vu le nombre (très) inattendu de commentaires, j'ai préféré faire une réponse générale plutôt que de répondre au cas par cas. Aussi, la (je cite) gourdasse femme d'intermittent, malgré ce qu'on croit, ne passe pas son temps à glandouiller en attendant son mari, elle a moultes choses à faire...comme tout le monde quoi...
En vrac :
-Cet article ne s'est jamais voulu une complainte ou un appel au secours. Certes tourné vers le coté négatif de la chose, il faut savoir le prendre au deuxième, voire au troisième degrès, il ne dit jamais que cette vie n'a rien d'épanouissant... Amputés de l'humour, s'abstenir...
-Aux commentaires du type "l'intermittence n'est pas un statut mais un régime". Certes. Mais cet article n'a pas non plus l'ambition d'intégrer Le Petit Larousse...
-Les intermittents, tous métiers confondus, ne travaillent pas 4 mois dans l'année, ne sont pas surprotégés niveau chômage, subventions et compagnie, ne sont pas non plus privilégiés. J'attends les preuves écrites de ceux qui prétendent le contraire...
PS : Un intermittent qui par exemple est victime d'un accident du travail doit quand même aller les faire, ses heures, sinon il les perd. Au régime général, on a le droit de prendre le temps de se soigner.
-A ceux qui voient cet article comme (je cite encore) "un manuel de bonne conduite de l'épouse idéale des années 50", je dis juste MERDE. Je ne vois pas quoi ajouter. Ah si. Vous n'avez rien compris.
-A ceux qui soulignent le manque de points positifs à vivre avec un intermittent relevés dans ce post, soyez rassurés, il y en a. Mais ce n'était pas l'orientation de l'article, humoristique je le rappelle. HUMORISTIQUE. Allez, ironique si l'on veut... Pas la Une de "Intermittent Magazine"...
-Quand il y a des grêves, l'intermittent ne garde pas forcément l'enfant. Parce qu'il n'a pas droit aux "journées enfant malade", l'intermittent. Et que, si il ne va pas travailler, il perd ses heures, et risque son statut, l'intermittent.
-La femme d'intermittent fait plein de choses sans son mari, merci de vous en soucier. Car femme d'intermittent non plus, ce n'est pas un statut, c'est une situation maritale à profession précisée.
-Cet article n'a pas la prétention d'avoir une quelconque "utilité". Il n'est pas la Une de "Intermittent Magazine" (bis).
-"Femme d'intermittent" n'est pas synonyme de (je cite toujours) "gourdasse incapable d'être autonome" (cf Le Petit Larousse des synonymes). Proutman (de la bêtise pareille, il faut la montrer du doigt), non seulement tu n'as rien compris à mon article, mais tu ignores complètement ce qu'est un intermittent. A vue de nez comme ça, toi, tu votes bien à droite et tu serais pour mettre Dieudo au bûcher sans tergiverser.
-A certains, pour les autres je ne sais pas, je ne suis pas leur femme (ou mari), mais l'intermittent en question fait ses 507 heures. Plus quelques-unes encore.
-On ne dit pas "scotch électrique" mais BARNIER. Et on ne le confond SURTOUT pas avec du GAFFER. Sous peine de voir sa reation avec l'intermittent partir en cacahuètes. (Humour).
-Cet article n'a aucun caractère mysogine. Je parle juste pour moi. Et moi, je suis FEMME d'intermittent. Pas mari d'intermittente. (J'ai des seins, pas de barbe, et je m'épile les jambes, je suis une femme).
-On passe effectivement régulièrement pour des dingues complètement débordés et incapables d'organisation. Mais on apprend à se foutre du qu'en dira-t-on sur notre vie parfois décousue. Ca, c'est un des points positifs à vivre avec un intermittent...
-Je tiens à rassurer certaines personnes qui semblent s'inquiéter de ma condition. J'ai une vie propre, et je fais beaucoup de choses seule ou avec des amis.
-Mon intermittent n'est pas musicien.
-Cet article n'est pas un argumentaire contre le statut régime d'intermittent.
-Intermittent, malgré les congés maladies inexistants, les vacances synonymes de "pas de travail", et les engueulades avec sa femme (ou son mari) est effectivement un chouette métier (ok ok ok, je sais, intermittent n'est pas un métier, c'est juste une façon de causer!), un chouette métier donc, à protéger impérativement... Medef, si tu m'entends...